Poussin avait 3 mois, l’allaitement ne se passait pas très bien, il pleurait beaucoup et vomissait beaucoup aussi.
Avec son papa nous avons décidé de tenter le lait en poudre, à la première prise mon bébé s’est mis à hurler et à vomir en jet.
Le lendemain il était hospitalisé pour la première fois.
L’équipe médical a d’abord pensé à une gastro, puis a soulevé l’hypothèse d’une allergie au lait.
Nous sommes donc repartis avec une ordonnance pour du lait reconstitué (à l’aide de plusieurs jus végétaux).
1 mois plus tard :
Poussin recevait son premier vaccin.
La nuit suivante il a beaucoup pleuré, puis la journée aussi.
J’ai appelé le service pédiatrique de l’hôpital (celui avec des urgences pourries pour ceux qui suivent le blog) ou j’explique que mon bébé n’arrive pas à se calmer.
On me répond que je dois lui donner de la Ventoline, chose que je ferais plusieurs fois dans la journée, suite à différents coups de fil à ce service et aux conseils de l’infirmière qui m’a dit « Vous pouvez lui donner autant de Ventoline que vous voulez dans la journée ».
En fin de journée mon bébé ne s’était toujours pas calmé, c’est là que j’ai appelé une amie médecin qui m’a conseillé de le déshabiller et de regarder si sa cage thoracique s’enfonçait.
Vers 19h j’ai foncé aux urgences, là on a mis Poussin sous oxygène et les médecins ce sont occupé de lui.
Le médecin me dira plus tard « Vous seriez arrivé 15 min plus tard, nous n’aurions pas pu le sauver ».
Après 3 jours d’hospitalisation nous sortons de l’hôpital avec cette fois une suspicion d’allergie aux œufs.
C’est Là que tout à commencer :
La première visite chez l’allergologue :
Un premier bilan, rempli de test cutané, de piqûres, de prises de sang, de bilan sur les antécédents familiaux nous donne le verdict :
Poussin est allergique au lait et aux œufs.
« Bienvenue dans la vie de famille d’un enfant poly allergique ».
Tout devient compliqué tout d’un coup :
– Cette inquiétude dès que l’on sort de la maison, que l’on va chez des amis pour manger, avec tous ses aliments qui lui sont interdits. Nous ne sommes jamais réellement sereins.
– Faire les courses nous prend énormément de temps, car il faut lire toutes les étiquettes. Savez-vous que l’on trouve des traces de lait ou d’œufs absolument partout ? Dans la viande, les gâteaux, les céréales, les pâtes, les desserts, les shampoings, crèmes pour le corps …
– Faire comprendre à la famille, à nos proches, que c’est une réelle pathologie, et que non ce n’est pas psychosomatique, ou encore que non nous ne pouvons pas tenter de tester ses allergies par nous-même à la maison. Là-dessus Frisette sa grande sœur assure, elle vérifie TOUT ce que son frère mange ou boit, elle est au top !
– Quand on quitte la maison il faut toujours que l’on ait son sac d’urgence avec nous, avec ses médicaments en cas de crise.
– Il faut aussi savoir que les produits « sans » que l’on trouve principalement en magasin bio, sont hors de prix et qu’aucune aide financière de l’Etat n’est proposée.(contrairement au Canada)
Pour le moment Poussin est avec moi à la maison, mais en septembre il va devoir rentrer à l’école et là il va falloir, faire face aux goûters d’anniversaire, aux ateliers cuisine avec la classe, à la cantine scolaire. J’avoue que j’appréhende beaucoup cette étape.
Une super association existe : l’ AFPRAL (association française pour la prévention des allergies). Vous pourrez y trouver une aide et des conseils précieux.
Je tenais à faire cet article pour aider les personnes à comprendre ce monde-là.
Beaucoup pensent que ce n’est pas grave, que l’on fait beaucoup de bruits pour pas grand-chose. Il faut juste comprendre qu’un simple gâteau pour tuer notre enfant.
Il faut savoir qu’en France nous sommes très peu aidés en tant que malades d’allergies alimentaires.