
Il y a peu de temps, je vous annonçais que les crapauds n’iraient plus à l’école en septembre.
Que nous nous lancions dans l’IEF (Instruction En Famille).
Cette nouvelle fut bien accueillie dans l’ensemble et nous remercions nos proches pour leurs amours, leur respect et leur bienveillance.
Certains ont des questions/aprioris auxquelles je vais répondre ici.
Voici donc un petit pèle mêle des questions que vous vous posez sûrement :
* Les enfants n’auront plus d’amis ?
Il me semble important de rappeler que l’école n’a pas était crée pour ce faire des amis. Les enfants en IEF ont une vie sociale autant, voir plus remplie que des enfants scolarisé (sortie à la médiathèque, rencontres/sorties avec d’autres enfants IEF, activités sportives et culturelles, centre aérée pendants les vacances, association sociale de quartier) les liens sont plus libres (les enfants n’ont pas le droit de discuter en classe.) , plus naturel (Ils choisissent leurs « camarades », variés (toutes ses sources de rencontres sont plus variées que les 25 élèves qui partageront leurs classes durant un an.) .
* Il va falloir faire preuve de rigueur au niveau des horaires !
S’il y a bien une chose qui a motivé ce changement de vie, c’est le rythme qu’impose l’école. Ici, il nous semble essentiel de respecter le rythme biologique des enfants ! Ça veut dire quoi concrètement ? Que les enfants iront ce coucher à des heures convenables les soirs, mais que le matin, il n’y aura pas de réveil… Par exemple, si nous les laissons se réveiller d’eux même, Hector ce réveil généralement vers 7 h alors que sa sœur se réveillera vers 7 h 45, ainsi, ils auront la dose de sommeil qui leur correspond à chacun, et nous auront la possibilité de commencer les cours vers 9 h… Peut importe à quelle heure nous commençons du moment que le temps de classe par jour que nous auront défini sera respecter.
* Vous allez faire ça combien de temps ?
Le temps que cela conviendra à chacun, si au bout d’une année cela ne convient plus à l’un ou a l’autre des enfants celui-ci auras le choix de retourner à l’école ou de continuer. L’important ici est de respecter l’enfant comme une personne à part entière et de lui laisser le choix. Il va de même pour moi qui serais l’adulte instructeur, si au bout d’une année scolaire cela ne me correspond pas, nous arrêterons. Bref en juin 2019, nous ferons un bilan pour voir ou cette aventure nous mènera.
* Comment vous allez faire pour savoir quoi leur apprendre et comment ?
Il y a énormément de site internet, de livres pour nous aider dans cette démarche bien que ceux-ci ne soient pas obligatoires. Nous avons aussi plusieurs amis enseignants qui nous soutiennent et seront là pour nous en cas de soucis.
* Être prof cela ne s’improvise pas !
Être une bonne-maman non plus, pourtant, je pense avoir plutôt bien géré les choses jusqu’à maintenant ??
* Tu vas encore mettre ta vie professionnelle de coter ? Ton épanouissement personnel ?
Nous sommes tous différents, certaines personnes vont avoir besoin de faire une grande carrière, et se donner corps et âme à leur travail. Moi mon épanouissement passe par l’épanouissement de mes enfants, de ma famille.
Je serais tout de même toujours investit dans différentes associations qui me permettront d’avoir des moments à moi sans les enfants et une vie « personnelle » qui me correspond tout à fait.
Pour ce qui est de ma vie professionnelle, j’ai plusieurs pistes en tête que je me permets de garder pour moi.
* C’est vraiment légal ton truc ?
Non pas du tout, mais j’aime vivre hors la loi …. Pour être sérieuse oui, c’est totalement légal, en France du moins. Ici, seule l’instruction est obligatoire, mais pas la scolarisation,
Les seules obligations que nous avons en tant que parents sont de prévenir par courrier la mairie de notre commune ainsi que l’inspection d’académie de notre secteur.
* Vous êtes beaucoup à faire ça ?
Oui, un peu plus chaque année. Par contre, il est très difficile d’avoir des chiffres réels, car le ministère de l’éducation ne veut pas partager ses chiffres, hé oui quel commerçant irait dire combien de ses clients partent chez la concurrence ?
* Tu n’as pas peur ?
Si je suis terrifiée… Par les racistes, les homophobes, le manque de tolérance, les usagers de la route qui pensent que le code de la route et là pour les emmerder, par l’état de la planète, par l’égoïsme des gens, l’agressivité, les rats, la maladie de mes proches…. Pleins de choses me terrifie ;
Mais passer du temps avec mes enfants, les voir grandir à leur rythme, partager des moments avec eux.. J’avoue que j’ai plutôt hâte que cela commence.